L'argent Que L'on Possède Est L'instrument De La Liberté, Et Celui Que L'on Pourchasse Est Celui De La Servitude.

 

A l'époque de Rousseau, il était normal de penser que le pauvre valet avait moins de libertés que son riche maître.

 L'auteur du Contrat Social a donc dit que  « L'argent que l'on possède est l'instrument de la liberté, et celui que l'on pourchasse est celui de la servitude. » Cependant pour justifier cette affirmation, faut-il connaître les mauvais côtés de l'argent. Ainsi si on peut dire dans une certaine mesure que l'argent que l'on possède nous rend libre, celui que l'on pourchasse nous rend esclave. Mais la fortune nous a également souvent soumis à de nouvelles contraintes.

La doxa nous dit que la possession d'argent est synonyme de liberté, avant tout une liberté de choisir et d'agir.

 Une liberté d'après Simmel qui est supérieure à celle de l'animal, contraint par son code naturel, mais inférieure à celle du dieu omnipotent, qui peut jouir de tout. L'argent est le meilleur moyen pour y parvenir, C'est le "moyen absolu" qui permet d'influer sur le monde ainsi que sur le cours de sa vie, il nous libère.

 On le voit par exemple chez les Beauvilliers, qui manquant d'argent ne peut pas marier sa fille.

 L'argent est également un moyen de s'émanciper d'autrui, signe d'indépendance, comme lorsque l'on gagne son premier salaire, nous nous émancipons des aides financières venant de la famille. Enfin l'argent peut même nous faire atteindre une liberté intérieure qui permet de connaître les vrais valeurs et de faire preuve de détachement quand au reste. "Celui qui possède l'argent au-delà d'une quantité donnée en retire l'avantage supplémentaire de pouvoir le mépriser.

 Le genre de vie qui n'a pas à s'inquiéter des prix, (...) toute acquisition s'accorde au contenu et à l'importance des objets eux-mêmes".
Rousseau aborde sa deuxième position par "l'argent que l'on pourchasse est l'instrument de la servitude".

En effet, l'argent qui nous manque peut être une source d'angoisse, quand on constate que ceux qui en possèdent ont plus de libertés. Le prodigue Cléante qui est...

 

 

Jean-Jacques Rousseau, né les 28 juins 1712 à Genève et mort les 2 juillets 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française.

 

Il est l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières et l'un des pères spirituels de la Révolution française